Fruitiers en fleurs, un atout pour nommer les fruits !

Vous êtes peut être, comme moi, intéressé à savoir exactement comment se nomme la variété de fruits de tel ou tel arbre de votre entourage. Il a été planté il y a si longtemps que l’étiquette a disparue ! Alors avant de venir sur le stand des Croqueurs de pommes demander une réponse, il faut commencer l’enquête dès a présent en recueillant un précieux indice : l’époque de floraison ! Cette indication va aider le pomologue averti à nommer ce cadeau de la nature, en écartant bon nombre de variétés dont la floraison ne correspond pas à celle relevée.

Parmi les centaines de variétés susceptibles de prospérer dans notre région, la mise à fleurs peut varier de plus d’un mois à tel point qu’il m’est arrivé de craindre le pire pour mon très vieux pommier “belle fille“ sans signe extérieur de vie alors que le Delbard estival “croulait“ sous les fleurs depuis plusieurs semaines !
La date à noter est celle de la mise en fleurs complète de l’arbre,juste avant la chute des premières pétales.
En cas de doute la date des premières fleurs sera un indice supplémentaire.

Pour rester dans les fleurs et faire oeuvre utile,allons observer le pêcher “au nez rose “ car si il n’a pas été taillé lors de la récolte précédente, c’est le moment de le faire pour avoir de belles pêches d’ici trois ou quatre mois.
L’appellation humoristique “nez rose” est mnémotechnique, en effet quand le bouton à fleur, rond et duveteux, gonfle, sa couleur brun foncé vire au rose. C’est lui qui va se transformer en une belle pêche si ……
Et oui, pour qu’elle soit gorgée de jus, via la sève qui va l’irriguer, il est nécessaire d’en limiter le nombre. Pour cela vous couperez la branche de l’année au tiers de sa longueur. En laissant sur cette coursonne (c’est comme cela que se nomme la pousse de l’année ) deux ou trois belles fleurs vous aurez deux ou trois beaux fruits en échange. Sinon, ce seront des fruits un peu rachitiques qui se développeront.

Les rameaux ayant porté leurs fruits sont à tailler de préférence après la récolte afin de permettre une bonne cicatrisation de la coupe. Cette dernière est plus délicate au printemps car l’humidité ambiante sera propice à l’installation de la maladie, néfaste à la bonne santé de l’arbre.

Je ne peux que vous inciter à profiter des séances d’éclaircissement, dispensées entre autre par les Croqueurs de pommes,pour affiner cette technique facile à assimiler .

Pour terminer cette chronique très portée sur les fleurs des fruitiers je vous incite à observer les petits arbres d’ornement de type Malus : les ancêtres de nos pommiers .
En plus de la faculté à favoriser la pollinisation de ces derniers, ils nous offrent quatre saisons de décors différents très appréciables dans un jardin même exigu. Leur mise à fleurs est un ravissement pour lequel vous aurez le choix des coloris : du blanc nacré au rose vif et pour certains le parfum !
Le feuillage aussi présente le choix des teintes : du vert pastel au vert pourpré qui s’enflammera à l’automne en faisant concurrence au célèbre liquidambar si apprécié pour ses feuilles rouge vif qui ornent les grands parcs paysagers.
Les petits fruits de ces Malus (non comestibles pour la plus part) sont un vrai régal pour les yeux et pour nos amis les oiseaux qui s’en nourrissent une fois les premières gelées passées lorsque leurs provisions s’amenuisent. Leur couleur évolue au fil des saisons en se mariant harmonieusement avec celle du feuillage. Ils restent l’unique parure de cet arbuste tout au long du début de l’hiver ce qui décore les ramures de belles teintes  variant du rouge au jaune selon les variétés.

Voici des arguments incitant à se poser la question de sa place dans notre environnement ! Il ne vous reste plus qu’a découvrir la trentaine d’espèces botaniques existantes dans la région. Pour vous guider pourquoi ne pas programmer une visite au verger de la faculté d’Orsay où de nombreux spécimens sont plantés ?
En mai juin la végétation vous donnera un bon aperçu du choix possible ; bonne ballade !
« http://orsaynature.free.fr/Documents/programme_visites.pdf »

 

LE COIN DU DEBUTANT :
Privilégiez des étiquettes aluminium souple pour y graver avec un simple stylo bille le nom de vos arbres. Elles défieront les années et votre mémoire.
Les coupes sévères sur les arbres à noyau sont à déconseiller en dehors de l’après récolte .En cas d’obligation la cicatrisation sera facilitée avec l’application d’un produit spécifique.
Bien désinfecter vos outils de coupe avant chaque changement d’arbre.


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